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Il est révolu le temps où une ville installait une remontée mécanique sur le flanc d'une des montagnes de sa commune et vendait des billets pour les skieurs. Avoir actuellement et surtout entretenir une station de ski implique des coûts énormes. Il faut vendre de nombreux forfait, attirer de nombreux clients et disposer d'une bonne infrastructure pour que ce soit un succès qui rapporte de l'argent.
Beaucoup de ces communautés locales sont débordées, en particulier dans les Pyrénées françaises . Seulement là, ils ont autant de stations de ski que dans toute l'Espagne. Le marché du tourisme d'hiver doit être réparti entre tous. En conséquence, certains ont été laissés pour compte. Pour s'entraider et tenter de réduire les coûts, certains ont créé la société N'PY , même si chaque station d'hiver a continué à être indépendante lorsqu'il s'agissait d'investir à la fois dans les remontées mécaniques et les infrastructures hôtelières.
Aujourd'hui, nombre de ces stations de ski sont laissées pour compte et leur avenir est en jeu. Il y a ceux comme Luz Ardiden ou Artouste qui essaient de se joindre physiquement aux autres, mais le coût est très élevé ; ou ceux qui cherchent à diversifier leur activité avec des alternatives de loisirs en hiver comme en été.
Mais le marché des Pyrénées devient chaque année plus compétitif. Il prospère sur les skieurs locaux. Plus de 80% arrivent en voiture, et seule une petite partie le fait en avion jusqu'aux station de skis d'Andorre ou dans l'une des Pyrénées françaises.
C'est pourquoi les stations pyrénéennes associées à N'PY ont souhaité donner une nouvelle tournure au modèle économique. Si jusqu'à présent la marque était en charge de la promotion et du marketing, elle devra désormais investir elle aussi. C'est une question qui a suscité quelques soupçons chez certains conseils municipaux, car ils craignaient de perdre le contrôle de leur station de ski, mais finalement le 1er juin la première pierre de la conversion a été posée.
La N'PY sera rebaptisée « Compagnie des Pyrénées » (CdP) en allusion claire à la Compagnie des Alpes (CdA), créée en 1989 pour assurer la durabilité des stations de ski de cette partie de la France. Un modèle à succès qui a fait de cette entreprise un leader mondial pendant de nombreuses années, jusqu'à ce que le modèle Vail Resorts apparaisse en Amérique du Nord.
L'objectif de la Compagnie des Pyrénées (CdP) est de trouver des financements pour investir directement dans les stations de ski qui se trouvent à N'PY, mais il est prévu qu'à moyen terme d'autres stations d'hiver puissent être incorporées d'un côté à l'autre des Pyrénées.
Pour y parvenir, ils bénéficient du soutien actionnaire de la Banque des territoires , entité créée en 2018 par la Caisse des dépôts et consignations, entité financière publique de l'État français. Doté d'un capital de plus de 20 000 millions , son objectif est d'aider financièrement des projets locaux. Et l'une de celles qui ont été choisies a été celle présentée par Grand Tourmalet.
La station des Pyrénées françaises a vu un investissement de 32 millions d'euros approuvé. Que si, dans 10 ans. Ils serviront à réorganiser et moderniser le domaine skiable ainsi que les hébergements. Il fallait voir la première phase de cette prochaine saison de ski 2020-2021, mais l'urgence sanitaire et l'incertitude de pouvoir donner une continuité aux travaux, ont tout retardé jusqu'à l'été prochain.
Des modifications seront apportées au front de neige et aux pistes de La Mongie. Dans la partie de Barèges, il y aura un développement de l' hébergement , pierre angulaire de l'attraction de la clientèle dans les Pyrénées françaises, notamment pendant les périodes de Noël et les vacances scolaires de février. Blandine Vernardet. le nouveau directeur du Grand Tourmalet, veille à ce que,
«Notre ambition est de faire du Grand Tourmalet le modèle standard de la station de montagne de demain, en renforçant l'innovation technologique et environnementale, en diversifiant ses activités et en soutenant le développement économique de ce territoire de montagne.Cet ambitieux projet s'appuiera sur un programme d'investissements de 32 millions d'euros sur les dix prochaines années grâce au soutien de la Région Occitanie et de la Banque des Territoires »
L'expérience touristique dans les stations de ski a pris une autre tournure. L'Aerolive de La Plagne, au lieu d'incorporer toutes sortes de conforts et de luxes, a fait le contraire : il s'est forfaité de tout.
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